L’accueil du chiot : quelques conseils en pratique

L’attachement du chiot : c’est une fonction vitale ! Sans attachement, un chiot ne peut pas grandir, explorer, communiquer. Il débute dès la naissance avec la mère, et se poursuit avec ses nouveaux maitres au moment de l’adoption. Un attachement de bonne qualité exige d’être présent et d’assurer au chiot un environnement apaisant et rassurant. Les premiers jours suivant l’adoption sont consacrés à cette mise en confiance indispensable avant tout apprentissage.

Où le faire dormir ? L’isolement du chiot la nuit n’est ni nécessaire ni souhaitable. Les maitres peuvent materner librement le jeune chiot, tout en prévoyant de modifier leur attitude vers 4 mois d’âge. A partir de cet âge, le « détachement » sera pratiqué, avec un apprentissage de la solitude qui se fera en petites étapes, en organisant des absences dont la durée s’allonge progressivement.

En cas de difficultés, la prescription de phéromones d’apaisement sera indiquée.

Gérer l’anxiété : un chiot qui évolue dans un environnement pauvre en stimulations (chenil en campagne, pièce isolée de la maison, cave…) sera beaucoup plus enclin à développer des réactions de peur, tolèrera difficilement les situations nouvelles et éprouvera beaucoup de difficultés à effectuer des apprentissages (et notamment celui de la propreté). Les expériences des 3 premiers mois sont déterminantes !!!!!

Si le chiot semble anormalement craintif, il faut le placer fréquemment en situations nouvelles (sorties, rencontres…) en alternant le connu et l’inconnu, et en veillant à l’exposer aux éléments qui motivent la peur de manière graduelle. Durant l’exposition, le maitre ne doit manifester aucune émotion ni réactions particulières. Il reste neutre et n’intervient pas (gronder causerait du stress, féliciter de l’incompréhension).

Apprendre le calme et la maitrise de soi : il s’agit d’apprentissage, d’éducation, et non de punition ou de soumission. Le défaut d’apprentissages des codes sociaux engendre des conduites agressives non régulées et non contrôlées à chaque fois que le chiot se sent frustré ou contraint. Si le chiot réagit excessivement à la moindre stimulation, ne reste pas en place etc… le maitre peut dire « non » d’un ton sec puis basculer fermement le chiot sur le dos en l’y maintenant avec souplesse, les mains ouvertes, sans parler ni le regarder, jusqu’à ce qu’il se détende. Quelques points clés :

  • Favoriser l’éducation avec des chiens adultes équilibrés.
  • Ne pas laisser le chiot mordre sous prétexte qu’il « fait ses dents ».
  • Ne pas attendre que le chien apprenne spontanément en grandissant : plus il est âgé, plus l’apprentissage est difficile !

Au moment de la distribution des repas (après celui des maitres), le chiot est invité à s’asseoir et à attendre. Toutes manifestation agressive ou tentative de s’approcher de la gamelle avant que l’autorisation n’en soit donnée doit être réprimandée.

Conseils de base sur la propreté :

  • Un contrôle correct des sphincters (urinaire et anal) n’apparait qu’après l’âge de 3 mois
  • Sortir systématiquement le chiot après le réveil et les repas, de préférence toujours au même endroit, au calme et en l’accompagnant. Ne pas le rentrer tant qu’il n’a pas éliminé, le mettre en confiance.
  • Faire de même dès que le chiot tourne et cherche à se poser.
  • Ne pas gronder le chiot avant de le sortir, il serait inhibé. Ne jamais le punir a posteriori, il ne comprendrait pas et ne chercherait qu’à dissimuler ses déjections.
  • Le féliciter par des caresses ou des récompenses.
  • Le journal ou la serpillière sont toujours des sources de retard à la propreté (le chiot doit ensuit apprendre à ne pas y faire !).
  • Les récompenses sont toujours plus efficaces que les punitions.

Ne pas nettoyer avec des produits ammoniaqués qui attirent le chiot.